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Les Servan-Schreiber, portrait de famille

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Ce portrait de famille, en dehors d’avoir demandé un travail de recherche considérable pour la revue Herodote.net, a le mérite, pour la toute première fois, de donner leur entière place aux femmes de ma lignée. C’est avec beaucoup d’humilité et un soupçon de fierté que je réalise la charge d’y tenir ma place, et de le faire avec légèreté. 

 

Les Servan-Schreiber – Une famille dans le siècle

En France, nous n’avons plus de famille régnante, mais nous avons des dynasties qui fascinent tout autant. Elles portent un nom qui marque aisément l’oreille et l’ont fait sonner dans de nombreux domaines de la sphère publique : c’est le cas des Servan-Schreiber, dont les quatre générations parisiennes se sont illustrées – et s’illustrent encore – dans le monde de la presse, de la télévision, du cinéma, de la politique, des nouvelles technologies. Voici leur histoire.

Sophie Favrolt

 

La légende du double S

À toute dynastie, il faut un ancêtre fondateur, un héros patronymique, sinon éponyme. Chez les Servan-Schreiber, comme il y a toujours une certaine générosité à embrasser la vie, nous en trouvons deux : Julius Joseph et Émile.

Julius Joseph Schreiber (1845-1902), fils de rabbin, entame une carrière dans le commerce, ce qui lui donne l’occasion de rencontrer sa future femme, Clara Feilchenfeld, dont la famille vend du blé à Dantzig. Tous deux sont nés en Prusse, dans des territoires aujourd’hui polonais ; tous deux sont juifs et a priori non voués à fonder une dynastie à Paris. Est-ce si improbable qu’il faut à la famille inventer une belle histoire autour de cette translation ?

Celle-ci, en l’occurrence : secrétaire de Bismarck, Julius Joseph (JJ, déjà !), devant les visées expansionnistes de son patron, aurait eu un haut-le-cœur et se serait exilé en France, patrie des hommes libres, juste avant que la Prusse ne se lance dans une guerre contre ladite patrie. Joli roman – que Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJ toujours !) diffuse encore sciemment au début des années 1990. Mais fake news, comme on dit aujourd’hui aux États-Unis. Or, ce sont justement les États-Unis qui attirent Joseph, dont l’ambition commerciale se heurte à l’antisémitisme patent du Berlin des années 1870.

Il part donc vers l’ouest, direction l’Outre-Atlantique et s’arrête finalement… outre-Rhin, à Paris où il a des cousins, donc un réseau. Clara le rejoint en 1879 ; les trois fils qui naissent métronomiquement à leur foyer – Robert en 1880, Georges en 1884, Émile en 1888 – sont donc Parisiens. Mais pas encore Français. Le dossier de naturalisation de toute cette famille juive et prussienne est validé en 1894, dans une France antisémite et anti-allemande, où s’apprête à éclater l’affaire Dreyfus. Comme quoi, le paysage d’une époque est toujours plus nuancé qu’on ne le croit.

Joseph et Clara ont pour viatique le désir profond de s’intégrer – thématique ô combien actuelle. Tout s’organise dans le but d’être Français : la naturalisation bien sûr ; mais aussi la consonance française des prénoms de leur fils et les mariages « indigènes » de ceux-ci. Au point de ne pas faire de la religion de leurs brus une pierre d’achoppement : ne pas tellement fréquenter la synagogue, voire fréquenter l’église, rien ne fait obstacle pourvu que ces unions apportent, au-delà de la citoyenneté, l’identité tant souhaitée. Ainsi, Émile épouse une catholique ; et la judéité des Servan-Schreiber devient le fait de hasards amoureux plutôt que d’un cap collectif.

Voilà donc Émile. Voilà le deuxième maillon de la chaîne fondatrice. Son père a francisé la famille. Émile francise le nom. Non par traduction mais par addition. En y pré-positionnant le mot -Servan. L’on sait l’origine de l’inspiration, le port de Saint-Servan, en Ille-et-Vilaine, aujourd’hui quartier de Saint-Malo…

 

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