J’espérais… ça. Exactement ça, en fait. Rentrer chez moi, au soir de la seconde représentation avec un coup dans le nez et des étoiles plein les yeux. Dormir ? Qué dormir !?

Le premier soir, il nous avait fallu pas moins de 30 minutes pour retomber sur terre, en sortant de scène. Enlever nos costumes collés à la peau par tant de chaleur partagée. La performance physique de la concentration, de la danse et de la précision avaient brûlé nos boussoles. J’avais répondu à une pluie de textos. Le temps de ressortir de la loge, tous nos amis étaient partis.

Le second soir, nous avons fait l’inverse. Remercié notre public illico, dans l’entrée du théâtre. Ranger le téléphone pour ne pas rater ceux qui sont venus. Se changer rapidement, et rejoindre les nôtres pour célébrer.

C’est un moment fantastique d’avoir peur en s’amusant, de danser en parlant, de professer en chantant. Il y a des lumières, des amis, des gens que nous ne connaissions pas, des techniciens qui découvrent la psychologie, nos maris et nos enfants, ce soir, aussi. Quel effet cela peut-il leur faire de voir leurs mères se donner en spectacle ? Probablement un mélange de gêne et d’intrigue, en entendant rire autour d’eux.

On nous a offert des chocolats, des livres, des fleurs, de l’eau de coco et des avocats. Une spectatrice m’a tendu un livre à autographier en plein spectacle. Je n’ai pas pu l’honorer, puis je ne l’ai pas retrouvée.

Nous avons célébré, discuté tournée, raconté, re-raconté et savouré. Nous nous sommes ré-hydratées.

Une première expérience de spectacle vivant, avec ses enseignements : c’est aussi grisant que difficile. D’un soir à l’autre, la salle est différente. On reprend tout du début. On ne sait pas sur quoi compter, mais on doit encore compter pour ne pas se perdre dans les pas, les répliques et les enchaînements. Le premier soir, l’objectif est juste de survivre et de ne rien oublier. Le second, les sensations changent. Les imperfections surgissent. On aimerait déjà faire mieux, mais on n’a pas l’expertise pour essayer autrement.

Mais qu’est-ce qu’on a kiffé. 3 gamines en robe sur un mur de couleur. Du fond, du rire, de la forme, de l’émotion, nous avons tout balayé, tout donné, tout éprouvé avec vous. Vous avez participé, partagé, révélé et célébré. Vous aussi avez eu envie de bondir hors de vos sièges. Merci pour ça.

Anne est l’une de mes plus vielles copines. Elle m’a dit, le lendemain :« Tu sais, je ne t’avais pas vue comme ça depuis le jour où tu as joué West Side Story en 1976. » Nous avions alors 12 ans. « Tu ne te voyais pas,  mais tu sautillais, de joie, de jeu, de plaisir et d’enfance. Ce soir, je t’ai retrouvée. »

Oui, c’est ça… Ce soir, je me suis retrouvée et j’ai envie de recommencer.

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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4 commentaires sur “Se retrouver”

  • Marchenay Marie dit :

    Bonjour
    Je suis venue accompagnée de mes deux nièces et de ma fille et depuis elles me demandent comment connaître leur trousseaux de clefs et leurs super pouvoirs. Vous dites lors du spectacle que vous nous direz en cadeau ou trouver ce questionnaire. Pouvez vous m.indiquer les références car je n.ai pas trouve sur votre site. Merci pour ce merveilleux moment, nous avons kiffe grave… Votre Peps, légèreté et enthousiasme… Que du bonheur.
    Merci mille fois et bravo

  • Jessica dit :

    Oui c’était une belle énergie , stimulante, qui a agi comme un ricochet dans la salle, j’ai souri, j’ai ri, j’ai même pleuré, j’ai dansé, j’ai sympatisé avec mes voisins…. Mais surtout j’ai apprécié le côté authentique et généreux de cette jolie prestation. Alors dans une conjoncture actuelle vouée à l’écologie, gageons que cette belle énergie sera…renouvelable!

  • Claire dit :

    Pour cette soirée magique, tout simplement MERCI !

  • SOPHIE dit :

    Bravo pour ce spectacle que je n’ai malheureusement pas pu voir et qui était sans nul doute un moment merveilleux et Merci pour se témoignage qui me rappelle pourquoi il a été si dur de quitter ma passion première au temps ou la scène était mon terrain de jeu. Rien de mieux que le spectacle vivant…

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