Montrer son travail, c’est prendre le risque de plaire ! 

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Douze jours (ed. Les nouveaux auteurs), le roman de Stéphanie Barré, a remporté le concours d’écriture Développement personnel 2021 de Femme Actuelle.

Présidente de ce jury, j’en suis ravie, car nous avons eu de vrais débats entre les différentes propositions et talents soumis à notre estimation.

Son histoire m’a plue par son originalité. Car lorsqu’on fait figurer le terme développement personnel dans un intitulé, la tentation est de paver un chemin de reconstruction par des étapes connues, dans un ordre choisi par son auteur. Stéphanie Barré a pris une autre voie.  Il est question non pas d’une rédemption personnelle, dans son roman, mais d’une rédemption spirituelle. Ne raccrochez pas tout de suite. Une spiritualité incarnée, terrestre, relationnelle et  réparatrice, vécue par un homme bien ordinaire. J’admire aussi le cadre géographique créé par son autrice qui atteste bien du pouvoir de son imagination. Vous verrez pourquoi en le découvrant. 

Le pitch : Cela fait déjà un certain temps que l’âme de Sam Whorley l’a quitté. Cynique, matérialiste, aigri, il nage dans une existence opportuniste dans le monde de requins de Hart’s Design à Seattle. Tout bascule lorsqu’il croise Layna, spectre amnésique errant dans la ville, qui lui apprend qu’il va mourir dans douze jours. Pour rester en vie, il devra trouver le chemin vers l’harmonie qui le reliera à lui-même et au monde. Il sera aidé par Layna dans cette quête, au cours de laquelle il reviendra sur son passé, sur son enfance, sur la perte de sa mère et comment il en est venu à sa vie actuelle.

Le succès de Stéphanie est réjouissant et vous donnera, je l’espère, l’élan de vous lancer à votre tour dans la prochaine édition du concours.

A l’occasion de la sortie de Douze jours en librairie, j’ai répondu aux questions de Caroline Goullioud de Femme actuelle au sujet de la création.

Est-ce le propre de la création d’harmoniser notre personnalité ?

Dans le cas de Stéphanie, l’écriture lui permet cela. Chez d’autres, l’accouchement est parfois déchirant et le chemin emprunté plus chaotique. Mais écrire, quel que soit la forme et le processus, donne à notre « auteur intérieur » un espace où se libérer et se construire. Offrir une nouvelle facette à son expression transcende forcément qui nous étions jusque-là. On suit, dans le roman de Stéphanie, la (re)définition d’une personnalité attachante. Sans doute le miroir de ce que l’autrice vivait elle-même pendant ce processus.

Montrer son travail pour la première fois permet-il de s’assumer aussi d’un point de vue social ?

Montrer son travail est un pas gigantesque dans la création. Une nouvelle étape qui se risque au regard des autres. Garder ses créations pour soi nous offre la satisfaction de les avoir forgées, mais autoriser que d’autres yeux s’y frottent revient à exposer une partie inconnue de soi. Et prendre le risque de plaire. Le roman de Stéphanie, Douze jours, introduit une pensée originale, des décors cinématographiques et la voix d’un homme. Une combinaison réussie et séduisante. 

Stéphanie a une consigne : écrire tous les jours. Est-ce important ?

Oui ! S’y mettre, s’y mettre et… s’y mettre, sont les 3 meilleurs conseils que l’on ne m’ait jamais donné à ce sujet. Derrière l’évidence de Stéphanie, on entend des heures d’écriture. Au départ, il s’agit aussi d’un exercice créatif dans lequel certains vous débuter, sans expertise ou reconnaissance garantie. Ce qui n’empêche pas de pouvoir éprouver de grandes satisfactions. Si essayer vous plait, continuez, insistez, juste pour le plaisir. Et si votre œuvre doit prendre forme, elle le fera. Plus nous nous entraînons, plus nous trouvons notre propre musique, notre rythme, notre harmonie.

Mes autres conseils pour s’y mettre

Tenter votre chance

 

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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