Gratitude et téléphonite

Chronique PSYCHOLOGIE POSITIVE MAGAZINE
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Ça y est, nous avons franchi le cap. L’université de NYU a demandé à des étudiants s’ils préféraient se casser le bras ou casser leur téléphone. 46% ont opté pour la fracture pendant que les autres ont hésitaient longuement avant de sacrifier leur appareil. A notre décharge, un smartphone est en fait un ordinateur compact qui nous sert à tout. Cependant, avez-vous déjà compté ou vérifié combien de centaines de fois par jour vous le tripotiez ?

Le premier effet de cet attachement est de pulvériser notre capacité d’attention. Toujours tentés de savoir ce qui se passe, nous fractionnons nos activités de coups de pouce sur l’écran. Si vraiment notre cerveau avait vrillé, nous ne pourrions même plus conduire sans accident tous les dix mètres. Or nous le faisons encore. Il y a donc de l’espoir.

L’attention configure la mémoire. Il se déroule en permanence des millions de situations dans notre monde, et ce qui va piloter notre bien-être n’est pas tant ce à quoi nous sommes exposés que ce sur quoi nous nous concentrons. Le cortex préfrontal est un pousse au crime, avide de gratifications immédiates, il nous incite à réagir à des notifications inutiles. Cependant, nous pouvons l’aider à  se contrôler pour réduire son appétit technologique.

En tout premier lieu, il a besoin d’exercice physique et de sommeil. Car les deux améliorent immédiatement l’attention chez les patients qui souffrent de troubles clinique dans le domaine. Il faut ensuite savoir qu’éviter quelque chose nous demande bien plus de concentration que nous ne le pensons. Un téléphone dans la pièce est donc l’équivalent d’un logement mal isolé : une fuite d’attention. Muscler sa pleine conscience, en se désengageant d’une pensée pour passer à une autre sensation et s’y tenir, reste le meilleur entraînement pour réhabituer notre cervelle à rester en place. Et enfin, il nous est possible de choisir qui nous avons envie d’être, en tant qu’être humain. De ceux qui vérifient leurs écrans à tout bout de champ, ou plutôt de la tribu qui accorde toute son attention aux personnes dans la pièce ? Les groupes que nous fréquentons influencent nos comportements. Soyons sélectifs.

Et en dernier lieu, la quantité de moments de plaisirs (pouce sur l’écran) ne nous rendra jamais aussi heureux que de trouver le bonheur là où nous sommes déjà. Donc, plutôt que de compter sur nos écrans pour être des doudous distrayants, cultivons la gratitude pour ce qui est déjà là.

 

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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