Nous sommes tous influenceurs

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L’influence intervient dès lors que notre présence, une de nos paroles ou une de nos actions provoque quelque chose chez autrui, c’est-à-dire en permanence.
Dès les années 1930, Dale Carnegie la présentait comme une compétence qui peut s’acquérir. Mais le travail récent de Vanessa Vons en a en dépeint un portrait bien plus naturel.

L’influence passive

Celle-ci regroupe les situations où nous marquons notre entourage sans en avoir nécessairement l’intention. Une simple parole en l’air pourra revenir quelques semaines plus tard à la mémoire de quelqu’un qui l’a entendue et contribuera à son nouvel avis sur un sujet. Dire ce que l’on pense a donc déjà de l’influence.
Dans la vie de tous les jours, nous avons souvent l’impression d’être revêtus d’une cape d’invisibilité. Mais en partageant un voyage dans une rame de métro, par exemple, nous échangeons des regards qui impactent la perception de chacun. Ou la simple présence d’une personne que nous ne connaissons même pas dans une pièce dans laquelle nous prenons un repas va amplifier le goût de la nourriture. Si elle est bonne, elle nous semblera meilleure, et si elle est déplaisante, elle nous semblera pire. Car, inconsciemment, nous cumulons la supposée expérience gustative de l’autre avec la nôtre. Il en va de même lorsqu’on regarde une série, ou qu’on lit un livre recommandé par quelqu’un. Alors, nous les mémoriserons mieux car nous les associons à un individu en particulier.

L’influence active
La position du professeur ou de l’orateur dans une salle comble semble être la définition même de l’influence. Convaincre par ses connaissances.
Cependant, nous avons un tel désir primitif d’être aimés que nous avons naturellement tendance à nous ranger du côté des opinions d’autrui et, de ce fait, chaque membre de l’assistance influence à son tour l’orateur qui scrute leurs réactions pendant sa présentation.
Une série d’études a aussi démontré que nous sommes bien plus enclins à accepter de faire quelque chose si on nous le demande avec assurance, y compris des choses illégales ou tendancieuses, de manière à réduire notre anxiété sociale.

Le bilan de ces recherches est que la question n’est pas de nous penser influents ou non, mais de bien choisir l’intégrité que nous glissons dans nos comportements, puisqu’ils auront tous un impact. Et que la gratitude, même exprimée avec maladresse, aura toujours sur l’autre une répercussion positive.

Publié le 7 juillet 2023

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