On devrait tous avoir un ami américain. D’autant qu’il n’a pas nécessairement besoin d’être américain, ce qui compte, c’est qu’il arrive de loin. J’ai la chance d’en avoir un et il m’a rendu visite cette semaine. Il aime Paris, les fromages qui sentent fort, mes enfants, les vacances en Provence, refaire le monde, s’intéresser à tout et manger des trucs délicieux.
Lorsqu’un ami américain arrive, on se reconfigure. L’excuse est de lui faire plaisir, mais le fond c’est à soi que l’on offre une réelle parenthèse. Et c’est comme cela qu’on se met à proposer des promenades, des visites, des rencontres et des découvertes qu’on n’aurait jamais eu l’idée d’organiser pendant la semaine.
Pourquoi ? Parce que :
il y a quelqu’un avec qui les partager
qui n’a aucun à priori
on libère sa curiosité
on se donne du temps
on lui présente des gens
on sait que l’instant est à saisir maintenant
on se lève plus tôt pour profiter du ciel
on mange trop
on boit trop
on se reposera plus tard
on se pose en terrasse
on palabre
on se voir mûrir
on se veut du bien
on se sent vivant
et on est tellement contents.
C’est comme si une présence étrangère nous rendait les autorisations que le devoir a confisqué. Et j’ai mesuré à quel point il est bon de flâner, d’entrer dans un grand restaurant à 11h30 en disant « On a faim », de chasser le soleil en Vélib à 7h du matin, de goûter tous les vins, de mélanger ses copains, de refaire les films du passé, d’avoir tant d’histoires en commun, de se mettre à jour, consolider une amitié et se souvenir de ce qu’est l’hospitalité.
Mais aussi d’avoir chez soi, pour toutes ces raisons-là, la sensation d’être léger. Et là je me demande : a-t-on vraiment tant que ça besoin d’un ami américain ? Et si, tout simplement, on s’autorisait plus à transgresser, jouer et kiffer ? Ça serait peut-être plus simple. Mais certainement moins américain.
Je n’ai aucune amie et cela depuis presque toujours ( j’ai eu deux copines au collège et les mêmes au C.E.S.) depuis rien des illusions de quelques semaines, rien de plus !
Quant aux amis masculin, il y a une personne qui résiste plutôt agée mais ne me mélange pas avec ses véritables amis (ies) IL y a une différence de classe ( j’ai peu de revenu et lui est aisé) quant à d’autres, après que je leur confirme que ce n’est que de l’amitié, ils disparaissent !
Mon rêve serait effectivement de faire partie d’un groupe d’amis rire, s’amuser .. Je n’ai jamais connu cette situation !
Les amis qui viennent de loin nous donne l’occasion de découvrir beaucoup de choses dont aurait jamais s’intéresse l’histoire, la culture, les endroits fascinant et proches mais on a jamais visité, les musés, l’histoire , et les recettes..
C’est tellement vrai…