Un master en étude du bonheur

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Chaque année, je retrouve Tal Ben Shahar, mon professeur de psychologie positive lors du formidable Eve Programme au cours duquel nous intervenons, lui et moi. Entourés de conférenciers et facilitateurs hors pair, nous y donnons des conférences dans l’une des plus belles salles du monde, construite initialement pour accueillir la musique de Mstislav Rostropovitch. Sur la scène poussent des arbres.

Ces retrouvailles à Evian sont l’occasion de faire le point sur nos découvertes, avancées et créations. Je prends ainsi le pouls de l’évolution du domaine qui nous anime, nous rions beaucoup et nous souhaitons une merveilleuse année jusqu’à la prochaine fois, ou la vraie joie d’une amitié intellectuelle.

Cette fois-ci, l’avancée de la discipline est significative car Tal et son équipe de professeur·es lancent le premier Masters in Happiness Studies. Car pour eux, étudier le bonheur est plus vaste que de s’en tenir à la psychologie positive. Depuis cinq ans, ils testent et développent un élargissement de la compréhension de sa source et de ses applications grâce à toutes les facettes de notre potentiel de bonheur : la philosophie, l’histoire, la santé, les arts, les neurosciences, la théologie, l’éducation, la psychologie et la spiritualité. Tal a sélectionné les intervenants de ce programme parmi des anciens élèves des programmes accessibles à la Happiness Studies Academy, ayant chacune et chacun développé des enseignements démontrés scientifiquement, dans ce domaine. 

Quatre piliers sont explorés, selon le mode SPIRE qu’il chérit : spiritualité, physique, intellect, relations et émotions.

Les débouchés d’applications du master sont à peu près aussi nombreuses que la quantité d’étudiants qui choisiront de le suivre. Politique, économie, développement personnel, organisation du travail, éducation, relations interpersonnelles, leadership, coaching, ou thérapie bénéficieront de ce programme. Car dans toute profession, l’augmentation de notre niveau de satisfaction booste nos performances, notre bien-être et la qualité de nos relations. 

Le programme dure 20 mois, fractionnés en 8 cours. Au-delà du curriculum de base dans la discipline, on y apprend à faciliter et à coacher le bonheur, à créer des interventions validées sur le plan scientifique, et à s’inspirer des arts et de la littérature pour se développer. On y découvre la philosophie de Socrate et et les idées d’Emilie du Châtelet, on y regarde des films, on y lit de la poésie, on explore le coeur des relations humaines, du leadership et des religions.

Le pré-requis pour y participer est d’être titulaire d’une licence (BA), sans besoin qu’elle soit de psychologie. Une centaine d’étudiants sont déjà inscrits et le programme débute le 21 octobre 2022.

Nous avons aussi eu un long débat à propos de l’audace et du courage qui lui a valu de rougir de sincérité. Mais je garde ces éléments de réflexion et petites histoires pour mon travail en cours, en prévision d’une nouvelle conférence inaugurée le 6 décembre prochain à Lyon : Audace et des espoirs.

De notre échange de l’année, je conserve une nouvelle expression. Adieu le feedback, et longue vie au feedfoward. Une intention inversée donne son avis à quelqu’un non pour la ou le faire reculer, mais bien avancer. 

Le progrès est partout, Tal, à l’année prochaine.

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Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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1 commentaires sur “Un master en étude du bonheur”

  • Anna dit :

    Bonjour,

    Ce type de master existe -il en France?
    Je vous remercie.

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