L’éloge de la passoire : retrouver sa mémoire

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Commençons directement par un exercice.

Observez la liste de ces mots pendant une minute chrono ⏱

Sac

Sorbetière

Lapin

Violon

Nickel

Soupe à l’oignon

Poignet

Valise

Escabeau

Débardeur

Fleurs

Bébé

Tondeuse

Palmes

Moustache

Professeur

Crète

Dossier

Fouet

Mangue

Eloignez-vous de l’écran et allez faire un tout petit tour dans la pièce ou récitez le Corbeau et le Renard avant de vous rasseoir. Maintenant, notez tous les mots dont vous vous souvenez.

Comptez votre score, sur 20.  Bravo !

Cet exercice teste notre capacité de mémorisation à court terme.

Quel soulagement, me suis-je dit. La moyenne des réponses tourne autour de 7 à 9 mots. J’étais au-dessus. Mais la suite de l’exposé d’Anne de Pomereu, auteure de L’éloge de la passoire m’a vite remise à ma place, de passoire, justement.

Anne et moi étions à l’école maternelle ensemble. Notre cerveau a donc le même âge, mais elle sait jouer du sien comme d’un instrument, alors que je cours après ma tête, en la suppliant de se souvenir. De quoi  ? De ce qu’il nous faut pour vivre : des chiffres et numéros, de là où j’ai  posé mon café, de ce que je cherchais en quittant le pièce, d’un visage, d’un nom, d’un trajet (non, ça va encore), ou d’un livre. Nous vivons, chacun avec une capacité de souvenirs embarqués bien différente. Je peux mémoriser une pièce de théâtre en entier, mais je peinerai à savoir comment vous vous appelez.

Car Anne fait, pour nous, la différence entre la mémoire et l’attention, nous met en garde contre ce qui peut détruire l’hippocampe, abri des nouvelles informations, et surtout, nous apporte des solutions, des exercices, des propositions et des encouragements, pour ne pas nous laisser intimider par l’évolution de nos capacités.

Chacun peut se muscler. Au prix de jeux, de pratiques, de défis, de progrès et d’organisation. En effet, comment reprocher à sa tête de ne pas s’y retrouver lorsque nous multitâchons, ou que nous confondons informations et apprentissage.

Ce livre nous éclaire et nous indique par où passer pour retrouver la tête. Et si cela ne suffit pas, nous pouvons allez pratiquer avec Anne de Pomereu dans ses ateliers parisiens d’apprentissage et de mémoire. Enfants, parents ou grands-parents peuvent s’y entraîner les neurones.

Il est probable que nous nous y croisions un jour, car rien ne me rendrait plus triste que d’oublier la vie que j’aime vivre alors que j’aime tant les bons souvenirs.

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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