T’as de beaux regrets, tu sais

Chronique PSYCHOLOGIE POSITIVE MAGAZINE 43
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Même sur le podium d’une compétition olympique où chacun a donné du meilleur de lui-même après des années d’entraînement, il suffit de regarder la tête des sportifs pour savoir dans quel ordre ils sont arrivés. L’expression la plus heureuse est immanquablement portée par le vainqueur, suivie par celle du médailler de bronze. Et non d’argent. Car en seconde position, on ne peut pas s’empêcher l’arrière-pensée d’un « si seulement » (j’avais pagayé, couru ou skié plus vite). Alors qu’en 3e position, nous sommes habités par un « au moins… » (j’ai une médaille).

 

Nous ne sommes qu’un pour cent de la population à ne jamais nous reprocher une action dans le passé1. Ce qui nous laisse très nombreux face aux leçons à tirer de nos expériences et de leur interprétation, et tant mieux. Car un regret peut être aussi pénible à accueillir qu’utile à reconnaître. Il est porteur d’une voie qui donnera plus de sens à notre trajectoire et nous protégera des déceptions stériles à venir.

 

Ils se classent dans quatre grandes familles :

  • L’auto-déception, lorsqu’il nous a manqué le coup de collier nécessaire pour réussir ce qui était attendu de nous ou ce que nous attendions de nous-même. Pour ne plus s’y faire prendre, elle nous apprend à raisonner à plus long terme et nous rappelle la valeur de l’effort.
  • L’(in)audace, lorsque l’on a esquivé un risque fécond. Elle est un excellent remède contre l’inaction future. En jouant la sécurité ne nous sommes-nous pas déjà privés d’intensité romantique et de possibilités professionnelle ? Savoir aussi que regrettons plus fortement ce que nous n’avons jamais tenté que d’avoir échoué.
  • L’amoralité, lorsque notre comportement est allé à l’encontre de nos valeurs telle que le harcèlement d’un camarade ou lors d’une trahison. Elle ne représe que 10% de nos contritions, mais celles-ci sont les plus difficiles à vivre. Elles nous rappellent cependant la puissance de faire « ce qu’il faut » selon notre propre boussole pour nous assurer la fierté
  • La déconnexion, englobe les relations que nous avons laissé se distendre, jusqu’au point de non-retour. Dans la désormais célèbre liste des regrets les plus fréquents exprimés en fin de vie, ne pas avoir mieux entretenu ses amitiés, arrive en quatrième position. A celle-ci, un seul palliatif, réactiver ses liens.

 

Votre exercice :

Envoyer un texto de ce pas à quelqu’un que vous n’avez plus vu depuis deux ans.



[1] The Power of regret, Daniel H. Pink – 2022 (non traduit en français)

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Un commentaire sur “T’as de beaux regrets, tu sais”

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