Les copines d’abord

Chronique PSYCHOLOGIE POSITIVE MAGAZINE
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Les copines d’abord.

Il fut un temps, où l’on souhaitait que sa fille trouve un bon mari. Alors disons que les choses ont changé. Et même souhaitons, toujours, à nos filles de trouver le meilleur compagnon de vie, ce qui semblerait faire le plus de différence sur la qualité de leur avenir sera, justement la qualité, voir la quantité de leurs copines. Car ente elles, les femmes tissent une toile dans laquelle se mêlent talents, sensibilité, entraide, créativité, pardon, individualité et amitié. Lorsqu’une femme se réjouit, ses amies s’en réjouissent. Lorsqu’elle tombe, elles l’aideront à se relever.

Le Dr David Spiegel[1], affirme qu’une des meilleures choses qu’un homme puisse faire pour préserver sa santé est d’être marié avec une femme, alors que pour une femme, c’est d’entretenir sa relation avec ses amies. Ce qui pourrait prêter à plaisanterie mérite d’être exploré. Car il examine de très près les interactions entre l’environnement social, le corps et l’esprit. Il a découvert que des femmes atteintes d’un cancer du sein doublaient leurs chances de survie en participant à des groupes de parole réunissant d’autres malades. Lors de ces réunions, elles partagent des émotions et des sentiments. Elles se reconnaissent et s’allègent de leurs pires pensées.

De tels échanges, amicaux et naturels, l’instar des papotages que nous avons avec nos propres copines, produisent dans nos cerveaux de la sérotonine qui combat la dépression et augmente notre sensation de bien-être. Autant que si nous étions allées faire un jogging.

En examinant les bienfaits de l’amitié, toujours, Spiegel affirme qu’avoir des amies, même à distance diminuait les risques de récidive de ses patientes par quatre.

Une amie est donc une couverture de survie et une bonbonne d’oxygène, mais aussi et surtout, quelqu’un avec lequel on partage, même, ses pires secrets.  Car, qui d’autre qu’elle nous signalerait de la salade coincée entre les dents, nous prodiguerait des conseils conjugaux et parentaux, trouverait des solutions pratiques à tout, ne se garderait jamais de donner son avis, ni de partager sa vérité ? Les femmes ont une façon instinctive de savoir que quelque chose se trame au simple son de la voix de leurs copines, mettant en branle toute leur compétence et volonté à participer à la résolution de la situation.

Donc, si vous êtes une femme et qu’il vous arrive de vous reprocher de trainer avec vos copines plutôt que d’aller au sport, sachez que pour Spiegel il est aussi dangereux de ne pas entretenir ses amitiés que de fumer et qu’en réalité, nous sommes de sacrées chanceuses de pouvoir ainsi, entre nous, discuter.


[1] président associé du département de psychiatrie de l’Université de Stanford

 

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