La décision de l’échantillon

Chronique KAIZEN
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L’idée m’est venue d’un conseil de Gretchen Rubin, auteure américaine spécialiste du bonheur par l’allègement. Elle recommande, par exemple, de toujours garder chez soi, à défaut d’une armoire vide, une étagère libre. Sa présence donne la sensation de pouvoir évoluer, d’avoir de la place pour pouvoir prendre la sienne dans sa propre vie et de ne pas crouler sous les accumulations.

Elle parle beaucoup de la puissance des habitudes pour réformer nos comportements. Pas de salut sans régularité et donc, sans décision. Alors voici la mienne : ne plus accepter d’échantillons. J’étendrai même la résolution à ne plus accepter ce que l’on me tend gratuitement. Drôle d’idée ? Pas tant que cela.

 

Se désencombrer

L’objectif est clair. Me préserver de contribuer à nous encombrer. Les systèmes de distribution, persuadés que « l’essayer c’est l’adopter » nous bombardent de leurs munitions. Cosmétiques, céréales, packs, gouters, thés, parfums. Des pages des magazines aux tiroirs secrets des enseignes de maquillage ou des pharmacies, nous acceptons sans cesse des tubes, des boîtes et des diffuseurs dont, sauf très rare exception, nous ne ferons rien du tout.

L’objet entre dans la maison, trouve une place dans un tiroir et y reste. Au prix du mètre carré dans notre pays, imaginons, le patrimoine inerte que cela représente.

La tentation de la gratuité

Vient ensuite ce qui nous est offert en d’autres occasions. Kits de couture et shampooing dans les hôtels, primes de fidélité de la VPC, dégustations dans les rayons, accumulation de points. De nouveau la tentation est totale. La gratuité crée une forme d’excitation méritée et chanceuse, mais interrompt, en réalité l’évaluation naturelle de nos besoins. Ne pas le prendre serait gâcher, mais l’emporter est en fait plus compliqué.

Nous possédons déjà ces premières nécessités : fil, aiguille, savons et aliments. Produits intimes, au demeurant. J’y ajouterai les couverts des plats à emporter. Souvent rapportés pour être consommés dans des lieux déjà équipés. Pour me rendre service ? Bien au contraire.

La conscience du trop

En acceptant, nous nous obligeons à concevoir un système inspiré d’évacuation. La conscience du trop tout le temps empêche absolument de jeter tous ces objets. Nous devons leur trouver une utilisation, une destination, ou une réaffectation. Mais nous avons déjà tellement à faire, nous pourrions utiliser ce temps à tant contribuer autrement.

A moins de savoir précisément ce que nous en ferons, à qui nous le transmettrons, ou à quel besoin réel non satisfait, avec ce que déjà nous possédons, il correspond. Le plus simple est de dire non. Refuser tout ce qui ne fait pas l’objet réel de la transaction est le premier pas.

Renoncer au parfum qu’on va de toute les façons trouver trop sucré et rendre les cartes d’accumulation de points, ou ne jamais les activer pour autre chose qu’une absolue nécessité est un service global à rendre à soi, à notre paix intérieur, aux nôtres, et à notre civilisation qui déborde déjà tellement de ses accumulations et encombrantes collections.

 

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Un commentaire sur “La décision de l’échantillon”

  • Carole dit :

    Bonjour,

    Je lis cet article et cela fait référence à mon métier, je suis expert Lean.
    Concernant les échantillons, je les mets tous dans une boîte dédiée ( échantillon cosmétiques plus particulièrement) et chaque fois que je pars en week-end, je pioche dedans ce dont j’ai vraiment besoin, ca m’évite de transporter une énorme trousse de toilette.
    Bien entendu, tous les produits que je ne vais jamais utiliser, je les jette avant de les mettre dans ma boîte .
    J’en suis même venue à choisir les échantillons en demandant spécifiquement ceux que j’aime.

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