Appel à témoins : balance ton télétravail

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Hier j’ai vu mon fils enfiler son sac à dos pour changer de pièce 

Et commencer sa journée de télé-étudiant. Cet après-midi j’ai reçu la boîte qui contenait un clavier d’ordinateur de la couleur exact du papier peint du mur de mon bureau, à la maison.

Et j’ai compris que j’avais craqué

A force de tout faire de chez moi, me lever, m’agiter, réfléchir, écrire, cuisine, planifier, zoomer, interagir , stratégiser, etc, mon univers s’est rétréci au contour de mes doigts. Le seul dépaysement que j’ai trouvé, a donc été de m’équiper d’un clavier rose qui me permettrait de surélever mon écran et redresser mes vertèbres entassées.

Confinée comme vous, j’ai fini par remplacer toute ma vie envolée par mon travail

Du matin au soir. Et le soir encore, quand je ne regarde pas quelque tête couronnée fictionnée pour oublier que je pourrais être en train de travailler.

Sans amis visibles, sans trajets, sans collègues, sans pause déj, sans sortie de mon quartier, tout l’extérieur vient désormais se nicher dans l’intérieur de mon ordinateur. Fenêtre sur le monde dans laquelle je suis pour l’instant encastrée. Nous sommes encastrés. Mon mari télétravailleur, mon plus jeune fils, mes copines à distance, etc.

Et, alors qu’il est clair que cela va durer, une partie de moi s’en réjouit

J’ai troqué mes talons contre des chaussettes, remisé mon maquillage, ai évité toutes les pluies depuis des semaines et me sens protégée. 

Mais un autre morceau de moi rugit

Celui de l’inattendu, du être en retard, d’avoir été déroutée par quelqu’un croisé par hasard, du coeur qui bat de ne pas savoir toujours ce qui va se passer. Je préfère arpenter mon quartier, que mon frigo, pour choisir mon déjeuner. J’aime pousser la porte du bureau le matin, en saluant tout le monde avec tonitruance, j’aime rentrer le soir, à pieds en appelant mes ami·es pour bavasser, tourner la clé de la porte de la maison sans savoir qui est déjà rentré. J’adore aussi me sauver ou déserter mon bureau. J’aime les coupures, les variations, les contrastes, les podcasts dans les transports et mes différentes personnalités en balade.

Je suis un cliché urbain

Mais c’est en mouvement que je me sais équilibrée. Rentrer, sortir, partir, revenir, changer de têtes. Alors, ma question arrive. Comment vous sentez-vous en télétravail ? Si votre métier vous le permet ou vous l’impose qu’aimez-vous mieux, qu’aimez-vous moins ? Souhaitez-vous continuer ou arrêter ? Aurez-vous le choix de pouvoir le faire ? Cette mutation me passionne. Racontez-nous ici ce qui pour vous a déjà changé.

Merci

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28 commentaires sur “Appel à témoins : balance ton télétravail”

  • Karine dit :

    Bonjour
    Je suis totalement favorable au télétravail 3 à 4 jours par semaine.

    Nous sommes 3 à la maison , on se retrouve pour les pauses kfe., plus les visio avec les collègues.
    J’ai la chance d’avoir un appartement qui me permet d’avoir un bureau et donc de cloisonner le travail et la vie privée d’une part et d’autre part nous nous entendons très bien avec mon homme et ma fille 18 ans.
    Télétravail 1 000 fois Oui
    Confinement 1000 000 Non

    Il faut se projeter en télétravail avec une vie sociale les soirs et les week-ends…
    Courage à ceux qui ont des petits espaces et des conditions difficiles en ce moment.

  • Corinne dit :

    Bonjour,

    1ère vague de confinement, j’étais loin de chez moi, partie au départ pour une semaine dans le Sud et restée confinée. 2 mois 1/2 avec une valise prévue pour 1 semaine, mais dans la famille.
    malgré le soleil et le bon air, la Défense m’a manqué, enfin surtout mes collègues
    alors, j’ai un peu appréhendé cette 2ème vague avec 100% de télétravail. mais là, je suis chez moi. le matin, j’ai supprimé le réveil, et sans angoisse d’être en retard à la réunion de 9h, je me réveille sans stress, au bon moment dans mon cycle de sommeil. A la place de la pause papotage avec les collègues, j’arrive à trouver le temps de mettre en route une machine à laver, de sortir ma chienne dans le jardin… pleins d’autres petites choses qui sinon étaient concentrées sur les jours du Week-end, en se bousculant tout le temps.
    J’arrête le travail à la même heure que quand j’étais sur site, mais je n’ai pas 1h de transports en commun pour rentrer chez moi, puis la chienne à sortir, le repas à préparer. tout se fait de manière plus cool. D’accord je suis dans une maison, avec de la place puisque mes enfants sont partis (soit faire des études en province, soit installés parce qu’ils travaillent), mais c’est bon
    il faut quand même reconnaitre que j’aimerai pourvoir échanger plus simplement avec mes collègues, que les réunions d’équipe par téléphone, ça manque un peu d’échanges visuels, de sourires..
    allez en 2021, l’entreprise propose une alternance entre télétravail et travail sur site et je crois que c’est vraiment une très bonne solution.
    équilibre vie privée/vie professionnelle et en même temps certains jours sans transport en commun et bousculade pour arriver à tout faire
    prenez soin de vous et prenez le temps de vivre, de marcher, de respirer et de voir toutes les belles choses autour de vous

  • Sophie SIMOENS dit :

    bonjour
    Lors du 1er confinement, j’ai activement milité pour télétravailler…la peur du virus, soit, mais surtout l’occasion, à 56ans et venant juste de divorcer après 33 ans de vie commune, 3 filles maintenant grandes et 1 travail à plein temps depuis toujours, d’essayer un rythme de vie différent…
    Confinée avec la dernière de mes filles qui a 20 ans et suit des cours à la fac et est sportive, je me disais qu’il serait facile de continuer à avoir une vie rythmée mais rythmée différemment, sans temps de trajets, avec la possibilité de faire la pause spot quand je voulais, commencer mon travail et le finir quand je le souhaitais, rééquilibrer mes journées….
    Làs !!! ce ne fut pas l’enchantement que je pensais trouver….cela vient de moi, sans aucun doute, mais j’ai perdu tout rythme de vie ! j’étais dans une dynamique qui a disparu insidieusement sans que je m’en rende vraiment compte, durant les 2 premières semaines….pour ne jamais revenir vraiement…d’autant qu’en sortie de confinement, les contraintes pour pouvoir exercer nos activités d’avant étaient par trop pesantes et , pour moi, bloquaient, empêchaient la spontanéité de ma vie d’avant !
    Du coup, pour ce 2ème confinement, j’ai tout de suite décidé de ne pas télétravailler…j’ai la chance d’avoir un bureau où je suis seule, donc je n’ai pas à porter de masque constamment, juste quand je quitte mon bureau et que je dois déambuler dans le batiment….et, étant seule cette fois pour ce confinement là, j’avais besoin de continuer à voir du monde, mes collègues, même si ce ne sont pas mes amis et ma famille, qui me manquent énormément malgré le téléphone et les appli d’appels vidéo…
    Je me rends compte que j’ai perdu le goût de beaucoup de choses …les magasins ont réouvert, mais je n’ai même pas envie d’y aller….
    la seule envie que j’ai gardée, c’est de faire un sapin de noël « magique »….très coloré et très éclairé pour remettre un peu de peps dans le quotidien…retrouver un peu de la magie de noël :-))

  • Danick dit :

    Alors, comment vous dire…?
    J’ai parfaitement vécu le 1er confinement : découverte de zoom et des Visio conférences même celles qui durent 7 ou 8 heures car, dans la formation on ne compte pas son temps ! J’ai eu l’impression d’apprendre plein de choses et de devoir créer un nouvel environnement, une nouvelle pédagogie bref « tout nouveau tout beau ».
    J’ai donc idéalisé le second ! Erreur fatale, plus rien ne m’amuse ou me surprend et je reste coupée en 2 du matin au soir : la tête maquillée, les pieds en chaussettes; tenue adaptée pour le haut, jogging pour le bas; active voire hyper active du cerveau et préretraitée du bas.
    Je suis donc devenue 2 : une qui parle à un écran et l’autre qui se lève avec difficulté en fin de journée car les vertèbres sont coincées dans l’élastique du jogging.
    Toutefois, j’ai pris une décision : je suis en âge de partir à la retraite en 2021 et, finalement, ma partie 1 a décidé de virer ma partie 2 pour rester jeune plus longtemps !

  • Agnes dit :

    Bises à tous et toutes
    Personnellement je ne sais pas si je vais bien ou mal… je vais.
    Je télétravail 3 ou 4 jours par semaine. Il y a des moments agréables et d autres détestables. Certains carrés et d autres décontenancés. Est-ce notre nouvelle vie ? Elle est bien étrange !!
    Alors je vous transmettre ce que je peux… de la bienveillance !!!
    A bientôt

  • Judlo dit :

    Je me suis obligée à ne pas lire les commentaires précédents pour ne pas être influencée.
    J’en suis donc à mon 2eme confinement. Pour le 1er, je me suis enfermée dans la déprime, pour le 2eme, j ai mis en place une liste de challenges pour avoir la preuve que tout ce temps n’a pas glissé entre mes doigts : par jour : 1 épisode de série/1 seance de Yoga/ 1 film/1 chapitre de livre/1 chanson à apprendre…

    En résumé, voici les plus et les moins :

    LES PLUS :
    – je profite à fond de mon chien
    – je ne connais plus la sensation de fatigue
    – je n’ai plus de migraines
    – c est une vraie avancée de voir son médecin par vidéo
    – plus besoin de trouver une fausse excuse quand je n’ai pas envie de sortir
    – le temps est infini
    – je ne dépense plus tout mon salaire
    – plus la peine de mettre des collants
    – le gazon est parfait : plus de feuilles mortes l’hiver (ramassées une à une à la main), plus de mauvaises herbes l’été (idem)

    LES MOINS :
    – Je crois que je vis la retraite que je redoute tant pendant que je suis encore fringuante : je me sens enterrée
    – On m’a enlevé mes plaisirs, je suis réduite à ne faire que des contraintes : le travail, les courses, la cuisine
    – certains collègues ont été licenciés et je ne m’en suis même pas rendu compte. Que devient un salarié quand la notion d’équipe/d échanges est virtuelle?
    – J’ai l impression de travailler plus, tout en ayant l’impression de glander. Je suis perdue.
    – J’ai peur que mon chef soit en train de préparer mon licenciement. Je ne peut plus sentir ses humeurs.
    – Je me sens seule. Les autres sont maintenant des écrans.
    – le temps est infini
    – je decouvre la peur du futur : et si tous les emplois ne se re-créaient pas? Et si il n’y avait plus de travail pour tous? Et si c etait le début d’une guerre civile, avec les sans emplois qui agressent les avec emplois?
    – J’ai perdu mon optimisme légendaire. Florence, au secours!!!!
    – mon mari parle fort
    – je n’ai plus mes 2 grands écrans de travail
    – j étouffe, j’ai besoin d’espace
    – je n’en peux plus du bruit de la télévision
    – je mange moins et je grossi plus

    LES REVELATIONS :
    – tout le monde n est pas capable de bien se comporter dans une réunion zoom : savoir écouter, savoir être concis
    – je n’aime pas le télétravail

    Je n’ai plus rien à ajouter, mais ca m’a fait du bien de parler de ca : MERCI!

  • Delphine V dit :

    Le télétravail :
    – c’est la résurgence des inégalités sociales, tout le monde n’a pas les moyens d’avoir une pièce en plus, un espace calme, isolé qui permet de ne pas faire entrer le travail dans son espace personnel.
    Je ne parle pas non plus des moyens matériels : place et moyens d’avoir un écran et un siège digne de ce nom.
    – pour les personnes qui ont besoin absolument d’un sas entre le pro et le perso celui-ci est difficile à mettre en place et peu amener si on arrive pas à le construire dans une détresse psychologique
    – c’est aussi la desocialisation du travail, malgré tous le moyens techniques ca nous coupe de la communication non verbale, qui est un élément clé de la compréhension entre chacun.
    – ça déshumanisation, il est facile de communiquer avec ses collègues que nous connaissons depuis longtemps, c’est beaucoup plus difficile pour un nouveau venu qui n’a jamais rencontré ses collègues, il ne faut pas être introverti ou timide, sinon c’est juste un enfer.
    – ça généré aussi pour les personnes seules encore plus d’isolement
    – les bons côté
    – ça a plein de bon côté, beaucoup en parle donc je n’y reviendrai pas.
    – le télétravail doit être une option non une obligation, une norme

  • Laeti dit :

    Bonjour,
    J’ai eu la joie de goûter au télétravail lors du premier confinement et d’y être de nouveau depuis le deuxième confinement… Je me dis que c’est une belle aubaine ! Terminée le rythme du matin qui oblige à courir, envolé le stress des bouchons le soir, aux oubliettes les énergies des collègues qui peuvent me mettre par terre, le brouhaha quasi incessant ! Enfin du calme, du sport, de la respiration, du temps…
    Comment je vais le télétravail à 100%,? Comme une véritable chance, un moyen de me ressourcer, bref, merveilleusement bien !( Et je précise que mon fils lycéen est dans le même état d’esprit. Il a retrouvé son énergie et sa motivation…)
    Bon dimanche

  • IsaT dit :

    Hello,
    Moi je surkiffe le télétravail et je n’y vois que des avantages : pas de stress de train en retard, zéro temps de trajet pour être opérationnelle, toujours disponible pour les collègues, beaucoup moins de réunions inutiles, du calme absolu et plus de brouhaha insupportable de l’open space. Que du bonheur ! En plus j’ai le temps de cuisiner et manger ce que j’aime, donc plus équilibré et moins de dépenses.
    Je peux recevoir mes colis en toute détente. Je peux me faire une balade au grand air le matin avant de me mettre à bosser. J’échange des plats ou des courses avec mes voisines. Je peux même dépanner mes parents pendant mon heure de déjeuner. Même pour avoir un rendez-vous médical m, c’est facile car je n’ai plus besoin de courir. Ne pas voir mes collègues ne me manque pas puisque je peux communiquer en direct quand on veut. Pas de mise en danger dans les transports bondés. C’est formidable et je voudrais rester dans cette configuration à 100%.

  • Flor dit :

    Bonjour, pour ma part, j’ai vécu plutôt bien le télétravail que j’ai pu faire… ça n’a pas duré très longtemps malheureusement pour moi. Oui car même si mon poste peut complètement se faire à distance (chargée de formation), c’est mon administration qui ne le tolère pas… c’est triste à dire mais c’est la mentalité qui ne change pas. (les planqués du télétravail, bref..) Pour ma part, je trouve que l’on est plus efficace, plus disponible aussi quand on a le matériel et une organisation. On travaille même plus je dirai ! mais pour cela il faut que notre direction le comprenne et nous fasse confiance !!!…. ce qui n’est pas le cas, dommage !

  • Florence Cambier dit :

    Pour moi le télétravail est tout bénéfique puisqu’il me permet à nouveau de vivre à Londres avec mon partenaire que j’avais du quitter en Juin 2019 à cause du Brexit.
    Je peux donc à présent retrouver ma vie d’avant c’est à dire ici à Londres avec lui, tout en travaillant pour ma boîte installée à La Défense depuis l’année dernière…
    Je ne sais pas pour le moment combien de temps que cela va durer. Aussi je savoure chaque journée passée ensemble, en attendant le jour fatidique du retour à le vie normale en région Parisienne avec des allers-retours mensuels de quelques jours entre Paris et Londres…. J’ajouterai également que les réunions journalières en vision conférence avec mon équipe éparpillée en France et aussi à l’étranger, nous permet de garder un contact « humain » même à distance…. Ceci nous a même un peu rapproché, car je trouve certains d’entre eux, un peu plus humains depuis cette crise survenue en Mars dernier….

  • Christine dit :

    Bonjour à Tou(te)s,
    Nouveau confinement et de nouveau télétravail à 100% et pas prête d’en sortir. Rentrer dans ce 2ième confinement a été moralement difficile. Je suis manager de projet informatique donc mon travail s’y prête bien et ma société met à notre disposition tous les outils . Je manage une équipe de 2 personnes. J’habite une maison où j’ai un bureau pour moi. Mes conditions de confinement et de télétravail sont bonnes. Une partie de moi est heureuse en télétravail, une certaine tranquillité (plus de bruit de couloir, plus de chef qui débarque dans votre bureau, plus ce collègue qui nous ennuie et qui ne s’en rend pas compte,…) mais mon univers professionnel est restreint uniquement à mes projets et aux personnes qui travaillent sur ces projets. Où sont mes collègues avec qui je prends le café, avec qui je papote des vacances passés et à venir, des enfants, des week-ends,…? où sont mes activités CE (qi gong, oenologie,…) ? mon meilleur ami est devenu mon casque téléphonique. Alors je préfère ne pas y penser en me disant que c’est temporaire, qu’il y a pire et j’essaye de voir les bons cotés. Je n’ai jamais autant marcher : le matin en allant à la boulangerie la plus éloignée et le soir je mets mes baskets et j’appelle les copines/la famille en même temps que je marche. J’ai besoin de prendre l’air, de me reconnecter à la nature., de quitter mes écrans, tant pis pour le yoga par zoom. Je me suis mise un cadre de travail, des habitudes, des moments où je me réenergise positivement. Je cherche les opportunités dans ce télétravail en attendant la reprise au bureau. Je serais pour une reprise à 50%-50%; Coté management, je téléphone régulièrement à mon équipe pour suivre leurs actions et leur moral. Je ne leur mets pas la pression, les encourage à déconnecter si besoin, à faire du sport. La productivité en télétravail est très bonne voir presque meilleure car nous sommes plus concentrés. Heureusement sur ce 2ième confinement je n’ai pas à m’inquiéter pour ma fille unique qui va au collège et qui ne s’ennuie donc pas. Je l’envie de voir ses amies, de sortir.
    Ah oui je n’ai parait il pas le droit de me plaindre ma situation est bonne : une grande maison en province, je peux bosser à 100%, …heureusement que j’ai des copines qui m’écoutent me plaindre car cette situation est lourde à supporter de temps en temps surtout quand je vois mes amis, voisins partir au travail…une pointe de nostalgie…
    Voilà je vis mon teletravail en me concentrant sur les points positifs, et en essayant de compenser les points négatifs, les manques en partant à la découverte d’autres choses comme s’inscrire à un atelier de Florence , faire des balades en trotinette avec ma fille,…s’ouvrir à autre chose pour kiffer, kiffer, kiffer même en télétravail.
    Bon télétravail à tou(te)s.

  • Nathalie dit :

    Je sais que c’est une coïncidence mais le confinement est « bien » arrivé dans ma vie : j’avais besoin de me soigner. Et de rester obligatoirement à la maison. Pour suivre et traiter les symptômes de mon corps. Pour me tranquilliser l’esprit. Et prendre soin de mon moral. Et ça, en travaillant donc en gardant une activité professionnelle. Je vais donc être « bien » armée et totalement remise pour la reprise.

  • Aurélie dit :

    Bonjour !
    Pour ma part je suis un cas particulier. Oui en effet moi je suis en teletravail, mais depuis bien avant ce fichu Covid. Cela fait 3 ans ! J’ai voulu changer d’air avec mon mari et partir de Paris, j’ai démissionné mais mon entreprise a voulu me garder à distance. Voila donc 3 ans que je travaille de chez moi, a entendre toute sorte de clicjé du style  » c’est bien comme ca tu peux garder tes enfants, c’est bien comme ca tu peux travailler en pyjama ou sur le canapé, c’est bien comme ça si tu as une course a faire tu n’as pas a attendre le soir. FAUX !
    Certes il y a des jours ou une flemme monumentale m’envahit, mais la plupart du temps je me lève le matin et je fais comme si je me rendais au travail, je prépare mon poste la veille, mes vêtements, je me maquille, me coiffe. Ce que j’apprécie en teletravail c’est le gain de temps maintenant au lieu de prendre la ligne 13, je peux faire du sport. Je me sens plus productive car moins dérangée par les collègues, en revanche il faut être carré sur les distractions, pas de télé, et portable uniquement pour les coups de fil ! Je ne me sens pas surveillée du fait que je sois a la maison, j’ai le champs libre pour m’organiser et le management a confiance et ça c’est super.
    Le teletravail a changé ma vie, certes il m’a peut être rendu un peu plus solitaire, parfois un peu nostalgique, mais il m’a permis d’être à ma place aujourd’hui, d’avoir une opportunité énorme, et finalement on se met a apprécier les moments seuls qui finalement sont assez rares en temps normal.

  • Laurence #147 dit :

    Le billet est 100 % féminin et ça me gêne.
    Je vais donc prendre l’exemple de mon mari qui a la CHANCE, depuis le 17 mars de pouvoir, grâce à sa très grosse boîte, d’être en télétravail jusqu’à 5j/5 comme en ce moment.
    1er kif, et pas des moindres, nous sommes heureux parce que notre couple continue a très bien fonctionner. Le 24/7 ensemble peut entamer les plus belles histoires.
    2ème kif, envolées les 3 heures de transport par jour en RER B (saleté, retard, grève …) qui déstructurent les plus robustes.
    3ème kif, le temps est moins subi. Certes, il s’agit de téléTRAVAIL mais la journée, à l’amplitude différente, permet de trouver un nouvel équilibre.
    4ème kif, nous partageons ensemble notre heure de sortie « aéro-cardio », nous en revenons émerveillés d’avoir cueillis tout un tas de sensations énergisantes.
    Mon mari jongle, s’adapte, accueille, participe, questionne, zoom, teams et garde son indéfectible bienveillance. Les directives d’Entreprise s’orientent vers 3 jours de TLT par semaine. Nous sommes des résilients qui avons pleinement conscience de ne pas être les plus à plaindre.
    Cette année, curieusement, nous avions zappé le Beaujolais Nouveau, une enseigne s’est chargée de nous le rappeler, le Père La Grole a été bu ! Santé !

  • Véro dit :

    Le télétravail, j’adore ! Adieu les 3 heures de transport minimum, bonjour les réveils plus tardifs (je gagne une heure de sommeil), les dîners que j’ai le temps de préparer, les déjeuners en famille (pratiques quand on est plusieurs confinés).
    Je garde le contact avec mes collègues en prenant mon café avec eux par webcam le matin pour démarrer la journée et l’après-midi pendant la pause déj, on s’appelle si besoin…
    plus de dérangement par les visiteurs de l’open-space, les journées de travail sont plus longues… Bon, d’accord, ce n’est pas forcément l’idéal mais du coup, on a l’impression d’avoir moins de travail en retard…
    Je fais une balade tous les midis de 30mn dans mon quartier, à moins d’un kilomètre bien sûr…
    Et comme je n’avais déjà pas le temps de voir mes amies en semaine, on s’appelle comme avant.
    Non, bref, je ne regrette pas du tout le bureau et pour moi, longue vie au télétravail !

  • Elisabeth dit :

    En télétravail obligé, je le pratique en attendant… Aucune commune mesure avec mon métier de prof de danse et de fitness en zoom.
    Toucher les gens, sentir leur énergie, regarder chacun dans la prunelle des yeux, et ressentir la vibration générale qui habite chacun. Tout ceci s’envole en 2 dimensions !!
    Sans compter le son en décalage permanent avec l’image…
    Non, le virtuel n’est qu’un pis-aller.
    Bon ok, j’ai de la chance d’avoir cet outil pour continuer à fonctionner, mais …mais…ok, j’arrête de râler, j’y retourne 🙂
    Enfin pour la question est ce que je continuerai ? Le moins possible sauf si j’y suis contrainte !! La vraie vie, celle des corps qui vivent, qui respirent, qui sentent, qui reçoivent…ça vaut toutes les télés du monde.

  • Anna dit :

    Le plus indéniable du télétravail : 2 bonnes heures de transport en moins par jour. Du coup ce sont 2 heures pour moi, pour me lever plus tard, pour faire du Yoga plus souvent, pour cocooner… Le café aussi, meilleur et moins cher qu’à la machine à café du bureau et que j’essaie de prendre régulièrement en passant un petit coup de fil à mes collègues préférés presque comme au bureau.
    Le moins : mon matériel perso qui est plus spartiate que celui du boulot, le contrôle constant sur notre activité et que l’on nous demande aussi d’avoir sur celle de nos équipes. La direction ne nous fait visiblement pas confiance et on le ressent et puis les plans et objectifs qu’ils ont voulu poursuivre malgré cette période complexe ont été durs à tenir pour tout le monde, le stress est là et bien là malgré l’éloignement.
    Mon bilan : une demande formelle de télétravail pour garder un peu des aspects positifs après et une forte réflexion sur ce que je pourrais être prête à accepter ou pas dans les mois à venir. On verra…

  • Laetitia dit :

    Lors du 1er confinement, j’ai dû alterner télétravail puis CP à solder puis activité partielle. Au début contente de pouvoir me reposer un peu, très vite le stress s’est mis en place. Même en relativisant et acceptant la situation au mieux, nous étions 3, mes enfants et moi dans un petit appartement 3 pièces, à se gêner mutuellement, à alterner travail, ménage, enfants et repas midi et soir…J’avais l’impression de ne plus m’arrêter une minute. Pour l’humour, je me souviens répondre à un appel en visio, la balayette des toilettes encore à la main…Je ne demandais rien à mes enfants car ils devaient continuer à suivre leurs cours quand il y en avait et faire leurs devoirs. Donc je prenais tout en charge. Déconfinement, presque peur de reprendre quand même…Puis j’ai acheté ma maison et me suis installée avec mon chéri. 2ème confinement : ma maison est grande et confortable, je me suis fait un vrai bureau isolé du reste, sous les combles. Le bonheur de se lever plus tard, troquer le trajet en voiture par deux étages d’escaliers (bon pour le physique, car honnêtement, je n’arrive pas à m’obliger à faire du sport), et je travaille comme si j’étais au bureau. Mêmes horaires, interactions numériques avec les autres, je m’y habitue bien. Je continue de me préparer et m’habiller comme si je sortais (le maquillage en moins), question de mise en conditions. Pause déjeuner deux étages plus bas, et parfois avec mon chéri selon ses horaires de travail, et plus vite rentrée (redescendue) le soir. Les enfants sont à l’école et à la cantine, et assez autonomes pour y aller seuls, donc journée calme et concentrée. En plus, en voyant l’hiver déjà dehors, je suis ravie de rester au chaud, de ne pas gratter la voiture ou rouler sur le verglas. Bref j’ai peur de vraiment trop bien m’y habituer et je me surprends, moi qui ne suis pas faite pour une vie à la maison, d’adorer ça et de me sentir vraiment comme dans un cocon doux et rassurant chez moi. La reprise va vraiment être difficile…Je crois que dorénavant, je vais demander le télétravail auprès de mon entreprise.

  • Lise dit :

    Je n’aime pas mon travail, alors avec le télétravail ça en adoucit un peu les contours. Le risque dans cette histoire, c’est que cela fait encore plus ressortir les points d’anicroches.
    Et un jour, j’ai décidé que, ne pouvant pas tenir une vie comme ça, j’allais changer de vie.
    Je suis inscrite donc à une formation pour devenir Kinésiologue, je démarre en février.
    Merci la vie

  • Laetitia dit :

    J’oscille entre télétravail et présentiel. J’adore le télétravail mais le présentiel est salvateur. Sortir de chez soi, rester connecté(e) à l’environnement (« tiens, ils ont mis des pistes cyclables », « oh, une nouvelle maroquinerie dans la rue »), garder le lien avec les collègues (on aura beau dire, tellement de choses pour le boulot passent par le ‘vivre ensemble’ : les humeurs, la galère de voiture du matin partagée, les réflexions à voix haute, le gars du bureau d’à côté qui vient demander un truc, le client qui passe…
    Le télétravail est super quand on a de quoi faire. Si le taux d’occupation en « important » est moindre, c’est la porte ouverte à toutes les distractions : un gâteau pour le gouter débuté à 15h, le compost déposé au fond du jardin à 11h avec sur le chemin du retour, une pause mauvaises herbes et branches mortes, le repassage dans la pièce d’à côté avec le son de l’ordi à fond pour ne louper aucune notification, les toiles d’araignée au plafond éradiquées; l’album photo des vacances commencé sur l’ordi, le devoir maison de maths de la petite hyper suivi….
    Cette alternance a de bon le rythme. Pas de stress, pas de course contre la montre (peut-être aussi parce que les activités des enfants se sont envolées), du temps pour tout, pas de fatigue.
    Le manque pendant ce confinement : le sport. Alors l’alternance a ça de bon que quand c’est jour en présentiel, c’est avec l’attestation pro et indiqué en moyen de locomotion : mes pieds.

  • Anaelle dit :

    Télétravail oui! a 100% non, la journée est troooooop longue lorsqu’on ne peut pas la partager avec ses collègues. et dans mon service, il y a un super esprit d’équipe qui a besoin d’être alimenté par rigolades, cafés et boulot !
    un changement d’environnement 1 à 2 jours par semaine c’est suffisant! finalement avec ce confinement 2, on a tous réalisé qu’on avait envie de se voir en chair et en os!

  • Emma dit :

    Bonjour à tous,
    Depuis le début de la crise sanitaire, j’alterne le télétravail et le présentiel. Donc, franchement… C’est le top! Travailler le lundi chez soi, cela signifie se lever plus tard, travailler en pyjama, s’organiser tranquillement et avoir l’impression que la semaine commence le mardi , lorsque l’on retourne sur son lieu de travail le lendemain! Bref! C’est plutôt confortable mais est-ce souhaitable? Je ne sais pas. Je me rend bien compte que je ne suis pas réellement faite pour ça et que je pourrai rapidement glisser vers la flemme la plus installée… De plus, je m’aperçois que ma solitude ne me gène pas plus que ça, voire même que je l’apprécie. J’ai le sentiment parfois de glisser dans une espèce de cocon extrêmement moelleux, sans bruit, ni personne, que j’ai parfois beaucoup de mal à quitter. J’ai peur de rapidement être atteinte d’un mal bien français: je ne veux pas de changements, c’est acquis, j’y ai droit… Pour conclure, dans cette situation exceptionnelle que nous vivons tous, je crois que ce que je crains le plus , c’est le déconfinement et sa violence, bien présente même si différente du confinement.

  • Anne-Sophie dit :

    Bonjour,
    Mon expérience du télétravail est assez déroutante.
    Je suis retournée à regret au bureau en juin après avoir été bien protégée dans ma maison-cocon pendant le confinement alors que le cumul d’activités (maitresse, cantinière, femme de ménage, médiatrice familiale, animatrice, coach sportif….. en plus de mon boulot) et un débit internet très médiocre à partager pour toute la famille m’avaient épuisé.
    Mais au bout d’une semaine, je me suis rendu compte de la chance que j’avais de laisser ma charge mentale chez moi et de retrouver mes collègues (non, non ! zoom et whatsapp de remplacent pas tout). Et j’ai KIFFÉ d’aller au bureau pour échanger tellement plus librement.
    Mais quand le deuxième confinement nous a été imposé : rebelote j’ai appréhendé de retourner à 100% chez moi. La peur du changement ? l’angoisse de tout à avoir à nouveau à gérer ? La force mentale d’accepter de rester derrière son écran alors qu’un bon coup d’aspirateur serait nécessaire ? Je ne sais pas….
    Mais maintenant je me sens bien. Quelle chance de pas avoir de route à faire pour aller travailler (j’habite à la campagne) et de pouvoir manger en tête à tête avec mon mari tous les jours. Ces petites choses simples me rendent plus calme, plus posée.
    Il aura fallu ce recul et cette distance imposés, pour que je me rends compte qu’encore une fois je suis en emplie de contradictions mais qu’il y a de quoi KIFFER dans chaque situation.
    Prenez-soin de vous

  • orth dit :

    Bonjour à tous, j’ai fait du full télétravail pendant le premier confinement de mars à juillet (enfin, de mars à mai, j’ai joué à la maîtresse surtout, pour mon fils de 7 ans!!). J’a a-do-ré ça, cela fait des années que je souhaitais en faire et ce n’est pas dans la politique d’entreprise du grand groupe de luxe dans lequel je travaille… J’ai rêvé, pas très longtemps, que l’on allait enfin nous autoriser à en faire, et avec ce deuxième confinement, nous sommes la seule grosse boîte à ne pas en faire… à mon grand désespoir… Alors oui, j’ai aperçu les limites de la chose, d’ailleurs, l’idéal pour moi serait un mix, 2 à 3 jours de télétravail et le reste en entreprise. Mais, franchement, lorsque l’on a des enfants, des temps de trajets relativement longs, je trouve que cela permet d’avoir un équilibre, auquel j’ai goûté, et que, depuis je regrette vraiment. Mais je ne m’avoue pas vaincu, je suis en pleine réflexion pour changer d’entreprise s’il le faut et pouvoir enfin bénéficier de quelques jours de télétravail ! voilà, bon courage à tous pour terminer cette année 2020 é-pui-sante 🙂

  • Vanhee dit :

    Ce sont des questions très intéressantes et je pense que les réponses varient en fonction de plusieurs éléments: le métier exercé, les outils à notre disposition, le cadre de vie et le niveau d’autonomie des missions.
    En ce qui me concerne, j’ai subi ce télétravail au départ, je ne pensais pas que l’on puisse travailler de manière optimale et régulière en télétravail.
    Et bien j’ai changé d’avis. Cela fonctionne très bien pour moi, les missions que j’exerce sont idéals pour le télétravail (mission d’études et d’analyse).
    Je manage une équipe de 8 personnes à qui j’accorde bcp de confiance et d’autonomie et le bilan de ce 2eme confinement est très positif avec globalement une productivité identique au période de travail en présentiel.
    Par contre, ce télétravail ne peut fonctionner qu’en gardant un lien fort entre collègue et nous voyons régulièrement chaque semaine (soit en visio soit en entretien (avec geste barrières).
    En plus de cette productivité, je le sens aujourd’hui bcp plus posée et sereine. Pour moi le télétravail c’est bcp moins de stress et un rythme de travail plus adaptée à ce que je suis et à ma façon de travailler.
    Bref ces nouvelles expériences 2020 sont très positives

  • Marie dit :

    Tout comme Flore, l’euphorie du début a laissé place aux limites du télétravail. Envie de retrouver l’ambiance du bureau, l’odeur du café dans la salle de pause, les discussions avec les collègues, les pauses déjeuner pour décompresser. Rigoler n’a jamais nuit à l’efficacité au travail, au contraire! Et l’informel qui n’existe plus. La spontanéité et les discussions informelles qui font tant avancer les projets, pour s’épauler entre collègues, sentir comment vont les équipes, etc… Tout cela me manque cruellement.

  • Flore dit :

    Bonjour à tous,

    Au début de la phase de télétravail, j’ai crié victoire ! Enfin, ce nouveau mode de travail était reconnu, j’allais pouvoir gagner en efficacité (moins de pertes de temps à chercher une salle de réunion, changer d’étage à chaque meeting, moins de perturbation dans ma journée)… J’étais en effet une adepte de longue date (1 à 2 jours par semaines depuis de nombreuses années)….. Et puis mois après mois, j’y vois des limites. Quelle déconnection quand la même table sert à travailler, au repas de famille…. Quelle coupure quand ma famille m’entend en réunion débattre et m’énerver… alors qu’ils ne connaissent que la maman patiente et conciliante…. Quelques challenges aussi dans le management des équipes Junior, lorsque l’on a moins l’occasion de les coacher au quotidien mais uniquement lors de réunions formelles dans l’agenda !
    Je ne pensais pas dire cela un jour, mais j’aimerai retourner au bureau, quelques jours par semaines !

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