L’école est finie. Ca y est. Mais que c’est bon.

Et chez nous, ça n’est pas peu de le dire. Mon fils aîné vient de terminer ses études pour de vrai. Ma fille d’achever les épreuves du bac. Et le dernier de nos enfants a rendu ses livres pour cette année.

Chaque fois, ce mois de juin me fait le même effet. De la routine, je n’en peux plus. La répétition inlassable des cycles de la semaine. Où déjeunes-tu aujourd’hui, il faut signer mon carnet, qui a rangé le sac de piscine ? Qu’est-ce qu’on mange ?!

Tout prend le pli si on ne repasse pas de temps en temps les rythmes qui nous cadencent. Travailler, cuisiner, vivre ensemble entre les deux, se coucher et puis le lendemain, tout recommencer. Décembre et juin me font le même effet. Sauf que cette année, en prime, ce mois de juin clone le climat de décembre et l’impatience n’en est que plus forte. Je rêve donc de cette fin de routine tout en la redoutant partiellement. Deux de mes enfants ne seront très bientôt plus à la maison. Chamboulement déjà vécu au départ de l’aîné.

Une partie de moi rouspète contre les tâches du quotidien pendant que l’autre les savoure à la loupe. Imaginant déjà le vide de leur absence, je suis comme tous les humains. Piètre prévisioniste de mon bonheur ou de mon malheur. Je pense que la fin du monde arrive alors que ce n’est est qu’un autre qui a la politesse de se présenter.

Mais demain déjà sera un autre lundi. Très vite, chacun partira avec ses amis. Nous nous décollons pour mieux décoller. Ce temps pour soi qui nous manque si souvent est enfin arrivé. Il me tarde d’y être tout en regrettant presque qu’il soit déjà là. A la fois, je n’en peux plus, mais comment faire pour qu’il en reste un peu quand même ?

Se souvenir que rien n’est aussi pire qu’on l’imagine, et que modifier une configuration apporte toujours un souffle d’air qui finira bien par attirer le soleil.

 

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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