7 ans de kifs : le chemin d’un succès

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Le livre 3 kifs par jour est paru il y a 7 ans. C’est l’âge où on perd ses dents de devant, mais aussi où on contrôle mieux ses réactions, où on devient capable de différencier deux émotions proches, comme la joie et la fierté, et où on accepte d’avantage la responsabilité de ses actions. J’ai été surprise par la vitesse avec laquelle ces années ont filé, et l’envie me vient de regarder dans le rétroviseur de ce qu’un livre comme celui-ci a pu engendrer.

 1 – Le contexte : chômage et déception

J’ai écrit ce livre au chômage. Déçue, perdue, appauvrie, mais curieuse. Je m’étais inscrite à la première édition d’un cours en ligne proposé par Tal Ben Shahar, littéralement pour passer le temps, dans un job déclinant. Puis, sortie du jeu en cours de route, j’ai pu m’y consacrer pleinement. J’ai été très secouée par la matière apprise. Comme si j’attendais ces explications sur nos comportements depuis longtemps. Le pas de côté professionnel qui m’avait éloignée de la psychologie m’a permis de mesurer à quel point ce sujet m’animait. J’en ai donc repris la route. Je me renouvelle, mais je ne me refais pas.

2 – Un métier : professeure de bonheur

Combiner mes apprentissages et mon expérience est devenu mon mode de réflexion et d’action. Je l’ai révélé en écrivant ce livre et m’y tiens depuis. J’apprends, j’expérimente, je traduis dans mon langage et je raconte. Sous diverses formes : au cours de conférences pour le grand public ou les entreprises, dans des articles pour des magazines, dans d’autres livres, à la télévision, invitée par les médias, au théâtre, dans des formations en personne ou digitales. Je me découvre capable d’un foisonnement qui révèle mes apprentissages et carrières antérieures, mais aussi un style que je n’avais pas laissé s’exprimer. J’éprouve une grande sensation de liberté.

3 – Une communauté : la vie est d’accord

Une idée proposée peut désormais être décuplée, enrichie et soutenue par bien plus nombreux que soi. L’expression « 3 kifs par jour« , induit un mode de vie, une interprétation de la réalité et un filtre, même face aux difficultés . Elle donne visiblement l’envie d’y adhérer. Françoise Sagan a dit : « On tente quelque chose, et la vie est d’accord ». La communauté qui grossit sans cesse me murmure cet accord. Je me sens immensément encouragée par vous tous qui me lisez, postez ou participez, sans, et je m’en réjouis, être Beyoncé.

4 – Une entreprise : mon groupe Essentia

Je suis devenue startuppeuse, repreneuse et surtout cheffe d’entreprise. Peu après la parution de ce livre, mon bien-aimé cousin David Servan-Schreiber disparaissait. Mes activités en psychologie positive venaient de commencer. J’ai opté pour la reprise de l’école de formation à l’EMDR qu’avait créée David, pour que son travail perdure. Tout cela s’est habilement mélangé. 8 personnes grouillent actuellement dans notre bureau. Je n’y étais pas préparée, pour cela je n’étais pas formée, mais j’y suis arrivée. Cette équipe et notre développement génèrent chez moi beaucoup de fierté.

5 – Des publications : l’étagère se remplit

Un livre qui se vend provoque un double effet. Mi rassurant car la partie optimiste de soi constate que l’on a su faire et que l’on peut donc recommencer. Mi paniquant car la partie pessimiste se laisse impressionner par le fait qu’il va falloir, si on veut y retourner, faire aussi bien, sinon mieux, et se fige. Je n’ai donc pas eu d’autre choix que de me reconnecter à la joie d’écrire pour m’y remettre. C’est grâce à elle que j’ai recommencé, depuis, 4 fois déjà. Mon prochain livre sortira en mai 2018.

6 – Un rêve d’enfant : la scène

Chemin faisant, ce vent de liberté m’a aussi prise au mot. Tant que le désir n’est pas mort, la sève continue de pousser au portillon. A presque 50 ans, je me suis avouée que je traînais encore un rêve d’enfant que je n’ai pas eu la cruauté d’étouffer.  J’ai depuis co-écrit et je joue dans notre spectacle, la Fabrique Kifs, actuellement en tournée. Nous rentrons de Barcelone où il a triomphé. Lorsque j’entre en scène, j’ai l’impression d’avoir 7 ans. Aucune autre potion ne me procure cette sensation.

7 – L’innovation : succès et flops

Au cours de ce périple, j’invente, j’explore, je tente, je tombe, je réussis, je gagne, je perds. En résumé, je joue. Un échec ? Des émissions de cuisine tournées pour la Web TV de Tal Ben Shahar : Happier TV. Devenus amis, nous avions envie de créer quelque chose de différent. Déception. Peu importe. Lors de la première édition de ma nouvelle conférence Surprendre son cerveau, 800 personnes se sont précipitées pour y participer, nous avons refusé du monde. Alors je laisse tomber la cuisine en anglais et j’enrichis encore la pédagogie que je propose lors d’expériences inédites. Je sais que nous imposons nous-mêmes des frontières à notre cerveau, alors je tâte de nouveaux territoires.

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Ce que je retiens de cet ensemble, est que je comprends toujours mieux ce qui s’est passé que je n’anticipe ce qui viendra. Je suis incapable de parler de l’avenir au delà de ce qui est en cours, je ne vois pas plus loin que le trottoir sur lequel je marche, et un fond d’inquiétude m’étreindra toujours. Mais je peux dire ceci : cette aventure a un petit quelque chose d’une fête foraine. Des couleurs, de la lumière, des frayeurs, des rires, des risques, des gens, des accélérations et des bonbons. J’éprouve une gratitude immense pour tous les apprentissages acquis et les personnages que je croise ou qui m’accompagnent. Je sais que ce n’est pas fini. C’est un peu comme si, en publiant ce livre, j’avais pris la responsabilité d’embraser le reste de ma vie.

Et pour cela, je dis un grand MERCI !

 

 

 

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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