10 jours de répit

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Je m’accorde 10 jours de pause, d’autre chose et d’ennui. D’ennui ? Mais non, voyons. 10 jours de vie en plus, mais autrement. C’est devenu un rituel, une quasi cérémonie annuelle. J’assemble une lourde valise et je quitte la maison, mon travail, mon pays, mes soucis, mes pensées, mes responsabilités, mes excès, mes doutes, et mes rengaines. Je m’installe dans une chambre avec vue sur un lac. Au loin, parfois, on voit les Alpes. Il n’y a aucun vis-à-vis et, mine de rien, ça joue dans le fait de voir beaucoup plus loin.

Pendant 7 jours je ne mange rien. Les 3 suivants, je réintroduirai des aliments dans un corps assaini aux cellules renouvelées. Cette pause digestive m’allège, physiquement, mentalement et moralement. Lorsque la nourriture sort de nos vies, fini la chasse et la cueillette, tout le temps devient disponible pour ce que l’on veut.

Cesser de s’alimenter n’est pas qu’une pratique étrange, et croyez moi, je n’ai aucune tendance masochiste. C’est aussi une métaphore et un retour aux sources. Et non, ça n’est pas une mode, puisqu’au Moyen Âge, nous jeûnions déjà avec les saisons et que de nombreuses cultures plus naturelles que la nôtre le pratiquent encore. C’est plutôt la possibilité de manger de tout, tout le temps qui ne tourne pas rond.

A jeun, on ne fait pas rien. On marche beaucoup, on bouge aussi, on dort plus souvent mais moins longtemps (c’est possible), on se lève avant le matin. J’anime des ateliers pour mes co-curistes : une semaine de Bonheur, donc je peux encore aligner quelques phrases. Je le fais même en deux langues à la fois. Il y a beaucoup de clarté dans ses pensées quand on est si léger.

Cette année, je raconte mon périple en images, dans ma story Instagram. C’est un jeu matinal supplémentaire. Illustrer le vide qui me remplit tant. Ce séjour est un moment de douceur envers soi. Qui eut cru qu’il fallait s’éloigner des aliments pour réussir à être si content ?

 

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Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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4 commentaires sur “10 jours de répit”

  • Sophie dit :

    Bonjour Florence (et bonjour à vous toutes qui avez jeûné, je pense que vous pourrez me répondre également),
    Auriez-vous des adresses à nous communiquer (en France) pour effectuer un jeûne dans le même type de cadre? Je pense que c’est très important d’être encadrée
    Merci,
    Sophie

  • Violaine dit :

    Bonjour Florence, votre mine rayonnante et votre enthousiasme à pratiquer le jeûne m’ont tant trotté dans la tête que je me suis lancée. Je commence la descente depuis une semaine et je commence le jeûne samedi pour une semaine, en montagne. Marche, yoga, jeûne. J’ai hâte !

  • Valérie dit :

    Bonjour,
    Je suis rentrée, il y a une semaine de 19 jours de jeûne et je dois reconnaître ne pas avoir ressenti autant de bien-être que j’avais lu ici et là. Très grande difficulté à randonner au-delà de la première semaine. Je pense que le cadre dans lequel on le fait est extrêmement important et surtout que l’accompagnement soit bienveillant et surtout pas baigné dans ce que j’appelle le catastrophisme pessimiste !

  • éliane dit :

    Vendredi dernier je suis revenue de mon premier jeûne.
    Cette sensation incroyable d’avoir toute l’énergie du monde alors que l’on ne mange pas.
    étonnement pendant les randonnées, impression de capter les odeurs comme jamais.

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